Comment choisir son premier synthé modulaire sans se tromper

Si tu lis ces lignes, c’est que le monde du modulaire commence à te chatouiller sérieusement. Et franchement je te comprends : la première fois que j’ai tourné un potard sur un VCO analogique dans une petite boutique à Pigalle, j’ai eu cette sensation bizarre d’ouvrir une porte vers un univers infini… tout en réalisant que je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Et c’est normal. Le modulaire, ça peut sembler intimidant, presque ésotérique. Mais promis : avec quelques repères solides, on peut éviter les achats impulsifs (ou catastrophiques) et bâtir un système qui donne vraiment envie de créer.

Avant d’aller plus loin, si tu chasses les bons plans pour t’équiper sans exploser ton budget, je te glisse ce site https://le-promo-code.com que j’utilise parfois pour vérifier si je peux grappiller une petite réduction. Parce que oui, un modulaire, ça chiffre vite… trop vite.

1. Comprendre ce que tu veux faire (et pas ce que tu “devrais” faire)

La plus grosse erreur que je vois chez les débutants (et que j’ai faite moi-même), c’est de copier le setup d’un YouTuber ou d’un artiste qu’on admire. Tu vois trois modules sur une vidéo de MylarMelodies, tu te dis “ok c’est ça qu’il me faut”, et deux semaines plus tard tu te demandes pourquoi tu n’arrives pas à sortir un son qui t’inspire.

Pose-toi la question simple, vraiment simple : tu veux faire quoi ? De la techno hypnotique ? Des textures ambient qui respirent lentement ? Du bruit pur, façon laboratoire des années 70 ? Ou juste expérimenter sans but précis ?

Ta réponse va orienter tout le reste. Par exemple :

  • Pour de l’ambient : un bon VCO analogique + un filtre doux + un delay numérique granulaire, ça peut déjà être magique.
  • Pour de la techno : priorité au séquenceur solide et aux modules rythmiques.
  • Pour de la recherche sonore : des modules comme Mutable Instruments Rings/Elements (qu’on trouve encore en clones légaux) changent complètement la donne.

2. Choisir un case… réaliste

Tu veux un conseil que personne n’aime entendre ? Ne prends pas un case trop petit. Un 84HP “pour commencer tranquille”, ça paraît raisonnable. En pratique, au bout de trois modules tu te retrouves déjà à jouer à Tetris pour savoir ce que tu dois sacrifier.

Perso, je conseille un case de 6U – pas énorme, mais largement de quoi respirer. Et regarde bien l’alimentation : un modulaire qui manque de jus, c’est un modulaire capricieux. Et tu n’as pas envie que ton premier système fasse des reset aléatoires alors que tu viens de trouver LE patch du siècle.

3. Séquenceur ou pas séquenceur ?

Tu peux très bien piloter ton modulaire depuis Ableton, Bitwig ou un Keystep Pro. Et franchement, c’est ce que je recommande aux débutants : ça évite de claquer 500 € dans un séquenceur Eurorack alors que tu ne sais même pas encore si tu vas aimer patcher.

Mais si tu veux ressentir le “full modulaire”, le séquenceur interne devient quasi indispensable. L’erreur classique : prendre un séquenceur ultra complexe “pour plus tard”. Mauvaise idée. Prends un outil simple, fun, immédiat. Si tu t’ennuies avec ton séquenceur, tu ne patcheras pas.

4. Les modules indispensables (et ceux qu’on croit indispensables)

Quand on débute, on veut tout : un nuage granulaire, un modulateur chaotique, un oscilloscope, un module génératif obscure, bref… le rêve. En vrai, pour un premier système, trois familles de modules suffisent pour commencer :

  • VCO : ta source sonore principale. Un seul, mais bon.
  • VCF : le filtre, cœur du caractère sonore.
  • VCA + enveloppes : les modules qu’on oublie, mais sans lesquels rien ne respire.

Tu veux un exemple concret ? Un VCO analogique type Dixie II+, un filtre style Ripples, un Maths ou un Zadar pour moduler, et un simple VCA double. Avec ça, tu peux déjà passer des soirées entières à explorer.

Et après seulement… tu ajoutes un module un peu “wow” : clouds-like, delay, reverb, granulaire, ce que tu veux. Mais un seul, pas huit.

5. Ne sous-estime pas le côté tactile (vraiment)

Il y a un truc qu’on ne dit pas assez : tous les modules ne sont pas agréables à manipuler. Certains ont des potards minuscules, d’autres sont tellement serrés que tu te coinces les doigts. Ça peut sembler un détail, mais quand tu passes 45 minutes à tourner un potard de 5 mm, ça use la joie du patching.

Si tu peux, va essayer en boutique. Même cinq minutes. Tu sens tout de suite si un module “t’appelle” ou te repousse.

6. Commencer petit… mais pas trop

La formule magique selon moi : 5 à 7 modules. Pas plus. En dessous de 4, tu risques d’être frustré. Au-dessus de 8, tu vas te perdre. Et crois-moi, avoir trop de possibilités quand on débute, c’est un piège.

Pose-toi la question : “est-ce que chaque module m’apporte vraiment une nouvelle manière de créer ?” Si la réponse est floue, laisse-le pour plus tard.

7. Le piège du “je veux le meilleur système possible”

Le modulaire n’est pas un Pokémon : tu n’es pas censé “tous les attraper”. Ton premier système sera imparfait, et c’est ok. Tu vas évoluer, changer, revendre, racheter. Ça fait partie du jeu, un peu comme réorganiser son atelier ou son coin musique après quelques mois.

Et franchement, le moment où tu commences à comprendre vraiment ton système, celui où tu sens comment chaque module réagit… c’est là que le modulaire devient addictif.

Conclusion : ton premier modulaire doit te donner envie de jouer

Au fond, le meilleur conseil, c’est celui-ci : choisis un système qui te donne envie d’y revenir tous les jours. Même cinq minutes. Même pour juste tourner un potard et écouter comment un filtre respire.

Si un module ne t’inspire pas, change-le. Si un autre te fascine, garde-le. Le modulaire, c’est une sorte de jardin sonore : ça pousse, ça évolue, ça se taille, ça se réinvente.

Alors… prêt à patcher ton premier son ?

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